L’Inde, puissance montante face à la Chine

Royalmedia

Depuis le 1er décembre, l’Inde a pris la tête du G20. Lors de son discours, le Premier ministre Narendra Modi a annoncé qu’il entendait profiter de cette opportunité pour remettre en question la prédominance occidentale et rééquilibrer le système international en faveur du Sud. L’Inde a cofondé le groupe des économies émergentes dit des «BRICS» réunissant le Brésil, la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud pour contrer l’influence des structures de gouvernance internationales dominées par les États-Unis et l’Europe.

Au milieu du marasme économique ambiant, l’Inde fait figure d’exception. Dans un contexte où les États Unis et l’Europe sont menacés de récession, l’Inde connait une santé économique insolente : le FMI prévoit une hausse de 6,8% du PIB indien en 2022, soit une croissance deux fois plus rapide que l’économie mondiale, et une nouvelle progression de 6% l’an prochain. Encore mieux, l’Inde vient de ravir à son ancien colonisateur, le Royaume-Uni, la place de 5e puissance économique mondiale. Et elle pourrait se hisser devant l’Allemagne dès 2027 puis au troisième rang mondial avant 2030, juste derrière les États-Unis et la Chine.

Ce dynamisme de l’Inde s’explique par sa puissance démographique qui va la propulser, selon l’ONU, au rang de pays le plus peuplé de la planète dès le milieu de l’année prochaine avec 1,43 milliard d’habitants. Cela fait dire à certains que l’Inde va progressivement devenir le plus grand réservoir mondial de main d’œuvre. Le pays attire les entreprises étrangères, et outre une main d’œuvre très bon marché et très bien formée, elle présente aussi l’avantage d’offrir un environnement anglophone, une forte spécialisation numérique, une montée en gamme de son industrie et une volonté de réformes.

L’Inde dispose également d’une diaspora de plus de 28 millions de personnes qui transfèrent 90 milliards de dollars par an dans le pays.

Mais les handicaps de l’économie indienne sont nombreux car sa faible urbanisation, sa lourdeur bureaucratique et son manque d’infrastructures routières et ferroviaires pourraient décourager bien des investisseurs. Autre frein à la croissance : une certaine stagnation du marché du travail avec une forte pénurie d’emplois et des inégalités toujours criantes qui ont été accentuées durant la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, les 100 indiens les plus fortunés détiennent autant de richesses que les 600 millions les plus pauvres, selon le laboratoire sur les inégalités mondiales.

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