
Né en 1937, Ibrahim Hamma Dicko chante depuis son plus jeune âge, il a été très vite repéré comme un excellent interprète des versets du coran pendant les cérémonies religieuses.
Installé à Gao, une petite ville du Mali aux portes du désert qui s’étend au pied du fleuve Niger entre Tombouctou et Niamey, Ibrahim Hamma Dicko est entré dans la carrière musicale par l’intermédiaire de la troupe régionale qui participait à toutes les compétitions culturelles.
Ses chansons (il en a composé à ce jour plus d’une centaine), rythment les événements de la vie du Mali et s’il chante la terrible sécheresse de cette région, il parle aussi de l’amour impossible entre ethnies, de la passion ou du sida : « Frères, le médicament anti-sida n’est pas encore découvert, car les docteurs, les magiciens, les féticheurs, les arabouts sont impuissants devant ce mal mystérieux. La sagesse commande donc l’usage de la capote… ».
Chanteur à succès, Ibrahim Hamma Dicko est célèbre dans tout le Mali et son style rythmé par la calebasse et le violon traditionnel prouve la diversité et la richesse de cette musique malienne qui nous a révélé tant de grands talents (de Salif Keïta à Nahawa Doumbia et Abdoulaye Diabaté à Oumou Sangaré pour ne citer qu’eux).
Ibrahim Hamma Dicko n’est plus: Le talent plus l’engagement
Son répertoire, truffé de succès, comporte près d’une cinquantaine de chansons tirées du folklore peul, sonrai et tamashèq.
L’un des mérites marquant de Ibrahim Hamma Dicko, ce grand musicien, auteur-compositeur, est sans doute sa contribution à l’intégration des communauté peulh,sonrai et tamashèque de la région de Gao.
Son répertoire comporte près d’une cinquante de chansons tirées du folklore de ces trois ethnies qui vivent en parfaite harmonie en 7ème région.
« Tièga », « Badio Bisindié », « Mariama », « Kogay », « Tandina », »Djiri-merdjé », et autres « Ihaira Tchino », « Bayen » figurent parmi les œuvres les plus célèbres de cet artiste engagé. Mais l’un des mor