
Le président brésilien Lula da Silva commence, lundi 23 janvier, une visite d’État en Argentine qui relancera la relation stratégique entre les deux premières économies sud-américaines, avant de participer à un sommet régional.
C’est un président brésilien encore marqué par les événements du 8 janvier qui est arrivé à Buenos Aires dimanche soir. Quelques heures plus tôt, Lula avait destitué le chef des armées de son pays.
En Argentine, où il était très attendu, Luiz Inacio Lula da Silva se présente avec de grandes ambitions, explique notre correspondant, Jean-Louis Buchet.
Pour cette première sortie internationale, renouant avec la tradition selon laquelle les présidents brésilien et argentin élus rendent d’abord visite à leur principal partenaire régional – tradition que Jair Bolsonaro avait volontairement ignorée –, Lula veut relancer l’axe Brasilia-Buenos Aires.
Avec ce premier voyage, le retour du Brésil sur la scène internationalePour beaucoup de Brésiliens, ce premier voyage du président Lula marque le retour du Brésil sur le devant de la scène mondiale.« Nous étions très respectés internationalement, nous étions même un temps la 7e puissance économique mondiale, avant de plonger ces dernières années… Donc, maintenant, j’espère que le monde va reconnaître le potentiel du Brésil », confie Micheli, une électrice de Lula pleine d’espoirs, au micro de notre correspondante à Rio de Janeiro, Sarah Cozzolino.Un potentiel totalement gâché sous le gouvernement Bolsonaro, selon Georgia Silveira. Le Brésil « a été totalement oublié, ignoré par la communauté internationale. Nous avions honte », se désole-t-elle.Car contrairement à son prédécesseur, qui avait coupé les relations avec plusieurs pays voisins, le gouvernement de Lula dépasse les idéologies, selon Carlos Fidelis, historien. « Lula est un homme de dialogue, un social-démocrate, il incarne la possibilité de réconcilier les différences. »Après l’Argentine, le chef de l’État brésilien se rendra en Uruguay, et devrait rencontrer les dirigeants américains et chinois dans les prochains mois.
Plusieurs accords, économiques et commerciaux, mais aussi de défense, scientifiques et culturels, devaient être signés ce lundi entre Lula et son homologue Alberto Fernandez.
Ce dernier, qui se veut l’ami de son homologue brésilien depuis qu’il est allé le voir en prison, entend aussi remettre sur les rails le projet d’une monnaie commune entre les deux pays.
